Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

406 , A , LES EVEQUES DE FREJUS cas pressant, le curé de la paroisse pourra donner l'autorisation nécessaire (1). Ces sages restrictions n'empêchèrent pas Martin du Bellay d'autoriser de nouvelles chapelles, quand l'utilité lui en fut délnontrée. C'est ainsi qu'il permit de bénir la chapelle de Saint– Raymond, à 'Tidauban, dans le domaine du sieur de Raymondis (10 avril 17(5) eL qu'il autorisa le secondaire de Claviers à des– servir par binage la chapelle de Meaux (2). Pendant son épiscopat, furent édifiée' les églises de Villecroze, de Sainte-Maxilne et de Fayence. Dans cette dernière paroisse, l'occasion s'étant présentée d'acheter à moitié prix un magnifique autel de marbre, destiné tout d'abord à la cathédrale de Grasse, il autorisa les consuls à faire cette acquisition et voulut, en sa qualité de prieur, contribuer pour un tiers à la construction de l'église (1757). ous le voyons approuver la fondation d'une Inis– sion décennale à Fréj us (1762) et à Fayence (1764), d' !lne octave du Saint-Sacrement au Luc (1757) et d'une autre à Lorgue' (1764). De graves abus s'étaient introduits dans la célébration des romérages en fêtes pat.ronales. « Ces jours qui devraient être employés à des œu vres de piété, dit le prélat, ressemblent plutôt à des fêtes de païens qu'à des fêtes de chrétiens. On n'y voit qu'ivrognerie, danses, querelles, dissensions qui forcent même les magistrats à sévir; les ministres du Seigneur sont détoul'né . de leurs fonctions saintes par le bruit des tambours et de . instru- (1) Fonds du docteur Pasca!. (2; C'est la première permission de ce genre (lue nous connai 'sions. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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