Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 405 nécessaires, que les fidèles qui vont entendre la n1esse dans ces chapelles nég.ligent l'assistance à la Inesse de paroisse et crou– pissent dans une fULeste ignorance des vérités de notre sainte religion et des devoirs les plus importants du christianisme, n'ayant le plus souvent pour en être instruits d'autre ressource que des prêtres 111ercenaires plus attentifs au gain qu'à l'instruc– tion des peuples; il Ya même des religieux encore jeunes et peu affermis dans la vertu qui, sous prétexte de remplir de pareils services, s'exposent à perdre l'esprit de leur état J à oublier la retenue qui leur est prescrite et se permettent des amusements et des discours peu convenables à la sainteté de leur profession. Enfin, les chapelles où se font ces sortes de services sont pour la plupart si mal entretenues et si dépourvues des choses nécessaires au service divin qu'on ne peut décelnrnen t y dire la messe» (1). A ces causes, le prélat prescrit les n1esures suivantes: 1 ° les chapelles seront tenues dans un état de propreté et de décence convenables; 2° aucun prêtre n'y dira la messe sans y avoir été autorisé par éerit, sous peine d'être suspendu ipso facto; 3° la messe ne s'y dira jamais les jours de fête solennelle; 4° le prêtre lira après l'évangile les prières du prône, l'abrégé de la foi , annoncera les jours de jeûne et de fête de la selnaine et fera une instruction. Il fera après la messe le catéchislne aux enfants, . s'informera des malades qui sont dans le quartier et avertira le curé de la paroisse. Il ne fera aucune fonction curiale; 5° quand le prêtre, chargé de ce service, en sera empêché il ne pourra se faire remplacer par un autre s'il n'y est autorisé et dans un (1) Fonds du docteur Pa.'cal. 26 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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