Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

400 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS • en toute l'encontre des preuves non équi vaques de son affection pour nous; il prend lui-même la peine de faire l'exalnen et les réceptions de nos sœurs prétendantes et novices. ous avons aussi la consolation de lui voir donner tous les ans les saints ordres dans notre église (1\ il fait toutes ces cérémonies avec une décence et une digni té qui ravi t et touche tou s les assistants ». Enfin, en 1764, la mère de St-Paul de Thomassin écrivait encore: « Nous avons éprouvé en tout temps les bontés de Mgr l'évêque de Fréjus, elles se soutiennent avec prédilection, nous lui en devons et nous lui en rendons une vive reconnaissance» (2). Ces bonnes relations durèrent pendant tout l'épiscopat de Martin du Bellay. Mais plus tard, quand, à la suite des circons– tances dont nous parlerons) l'immeuble fut acquis par la famille Latil, les Visitandines attaquèrent l'acte de vente de 1751, repro– chant au prélat d'avoir lésé la cornmunauté (3); elles ne purent cependant obtenir gain de cause. A leur tour, les consuls de Draguignan réclan1èrent à l'ancien évêque de Fréjus les droits de taille du palais épiscopal pour toute la durée de son séjour. Martin du Bellay, après avoir résisté tout d'abord, consentit, non sans se fâcher, à payer les arriérés de cet impôt. « Que je n'entende plus parler en rien de la ville de Draguignan, s'écria– t-il) puisque j'ai été assez sot que d'y aller demeurer et de ne (l i Nous avons compté jusqu'à dix-sept ordinations faites par Martin du Bellay soit à la chapelle de son palais de Draguignan, soit à celle de la Visitation. (Arch. déplU. 1118. eccl.) (2) Lettres citées par M. le chanoine Laugicr dans une étude sur le monastère de la Vjgi talion de Draguignan. (3' L'arrêt du conseil d'Etat avait fixé la vente de ce couvent à 9,000 livres. Martin du Bellay n'en donna flue 6.000 . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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