Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 399 diocésains; il ouvrit ses vastes salons et reçut, le soir, l'élite de la population dracénoise » (1). Pendant toute la durée du séjour de Martin du Bellay à Draguignan, le couvent de la Visitation fut l'objet de ses prévenances et de ses faveurs. Les Annales de l'Ordre en ont conservé le souvenir. « Nous ne devons pas vous laisser ignorer, écri vait, le 16 février 1755, la rnère Guériny, toutes les bontés que notre digne prélat a pour nous depuis qu'il a établi son séjour dans cette ville où il a fait bâtir une maison magnifique, il nous fail la grâce de 'lOUS venir voir de temps en temps et, à nos princi– pales fêtes, il a la bonté de venir dire la messe chez nous; il eut la complaisance de bénir lui-même notre église et le lendemain, qui fut le jour de la Présentation, nous eûmes le bonheur de renouveler nos vœux entre ses mains; c'est lui qui nous a donné en deux différentes occasions de quoi faire bâtir notre église., de sorte qu'après avoir fait une dépense d'environ dix 111ille écus, nos fonds sont à peu près les Inêmes qu'auparavant; il nous a donné en pren1ier lieu six mille livres des biens des Ursulines de cette ville dont le couvent a été supprimé depuis quatre ou cinq ans, il nous a encore donné vingt-un mille cinq cents li vres des Bernardines de Lorgues dont le couvent a été pareille111en t supprimé /). Et quatre ans plus tard, dans une lettre collective de la communauté: « otre digne prélat, disaient les bonnes sœurs, continue à nous honorer de ses bontés. Sa Grandeur se prête à tous nos be~oins avec un zèle infatigable, il nous donne (I) Le Palais de J'Hr '11, Bellay à Draguignan, par M. Octave Teissier. (Bulletin de la Soc i ét é d' é t udes 1 t. .. V If 1 p. 205 et sui v. ) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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