Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

398 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS tants de Fréj 1 1s; la luorLalité atteignit bientôt un chiffre si élevé, qu'en 1765, le conseil communal décida de consulter les célébrités luédicales de l'époque pour en connaître les causes (1). Martin du Bellay qui aimait ses aises se faisait envoyer de Seillans l'eau qu'on servait à sa table (2). l\1ince avantage pour un prélat dont le train de "maison se cOluposait d'un lnaître d'hôtel et d'une quinzaine de dOluestiques, et qui dépensait largement ses quarante ou cinquante mille livres de revenu=:,. Il songea à transférer sa résidence sous un clin1at plus salubre. La vente du couvent des Ursulines de Draguignan, ordonliée par arrêt du Conseil d'Etat, détern1ina son choix. Il l'acquit, le 3 août 1751, pour le prix de 6,000 livres, des Visitandines de cette ville auxquelles il avait uni la communauté des Ursu– lines. (( Il fallait, il est vrai, dit M. Octave Teissier, en bou– leverser les dispositions intérieures et les reluplacer par des appartements appropriés à son usage et au logement de ses vicaires généraux; mais il ne recula pas devant une pareille dépense. Il fit jeter à bas toutes les cloisons, changea les plan– chers, agrandit les fenêtres et les portes, appela les peintres, les décorateurs, les tapissiers et, bientôt -' le vieux couvent des Ursulines devint une villa d'été, richement n1eublée, presque un palais, dans lequel il se plut à donner audience à tous ses (1) Arch. Cl .. de Fréjus, BB. (2) Oans une supplique qu'ils lui adressèreut ell 1751 res habitants de Seillans disaient à l'évêque: c: Votre Grandeur pourrait-elle aus i pas~er en ligne de compte la source e:rcel/ellte qui fournit à la table de Monseigneur une eau dont les suppliants 50uhaitent ardemment que l'usage puisse contribuer à la conservation de sa santé qui sera toujours infiniment précieu~e à tous les habitants ~. (Arch. dépits. Insin. ecclés) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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