Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

---------------------------- 396 " A " LES EVEQUES DE FREJUS maison du sieur Valense que je connais pour un fort mauvais sujet. J'écris à M. le viguier, je ne vous promets pas que ceci opère grandes choses, rnais je fais ce que je puis. Vous con– naissez, lTIonsieur, l'attachement inviolable avec lequel je suis votre très humble et très obéissant serviteur. « t M. év. de Fréjus» (1). L'année suivante, Martin du Bellay était élu député à l'as– semblée du clergé qui se tint en 1745. Pendant son séjour à Paris le diocèse eut à subir une nouvelle invasion. Vers la fin de l'année 1746, l'arn1ée austro-sarde, forte de quarante Inille h01TIlneS, reprit le comté de Nice et passa le Var. Le souvenir de l'invasion de 1707 était présent dans tous les espri ts. La popula tion prise de terreur déserta les villages; par– tout de fortes contributions de guerre furent prélevées: celles de Cotignac et de Draguignan s'élevèrent l'une à 13,400 livres, l'autre à 34,000. Fréjus eut aussi beaucoup à souffrir des exac– tions de J'ennemi. Plus tard, Martin du Bellay employa son crédit pour obtenir une réduction en faveur de la ville. En son absence, qui dura quatre ans, ses grands vicaires, Albin et Robion promulguèrent, le 1 er janvier 1745, les indul– gences accordées par le Souverain Pontife aux fidèles qui feraient des aumônes en faveur de l'hôpital des Quinze-Vingt. Il ordonnait lui-lnème, (10 luai), l'érection de la succursale des Adrets en paroi~se et publiait (20 septembre) ]e jubilé extraordinaire dont furent favorisées la France et l'Italie. (1) Arch. dép1es, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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