Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 393 jugea à propos de réduire le nombre des expositions et bénédic– tions du Saint-Sacrement qu'il trouvait trop fréquentes (1). I-,,'exposition devait avoir lieu « pendant la grand'messe et vêpres, la bénédiction à l'issue de l'une ou de l'autre, avant le coucher du soleil, en sorte qu-'il n'y eût jamais d'assemblées nocturnes» afin d'éviter tout sujet de dissipation ou de scandale. Cependant « pour répondre au zèle des consuls et de la communauté » le prélat permit de dire, les dimanches et jours de fêtes, une messe basse après la grand'messe, « sur la représentation qu'elle serai t très utile au public et surtout aux personnes infirmes ». En mêlne temps il supprima la plupart des confréries, à l'exception de celles du Rosaire, du Purgatoire et du Saint-Sacrement, et réunit à cette dernière les biens et revenus des confréries dissou– tes. Enfin il défendit « aux compagnies de pénitents de s'assem– bler dans leurs chapelles et d'y chanter aucun office, pendant toute la quinzaine de Pâques, de faire aucune procession en quelque temps de l'année et sous quelque prétexte que ce fût, d'enterrer dans leurs chapelles, d'y faire sonner, d'y faire donner la bénédiction du Saint-Sacrement, et à tous prêtres d'y confesser, non plus que dans aucune chapelle dans l'étendue de la paroisse » (2). Bientôt le mandement du 9 novembre 1744 établit une règle uniforme pour toutes les confréries du diocèse. « Nous défen- l1) Elles ne furent maintenues qu'aux fêtes suivantes: la Dédicace des églises, l'Assomp– tion, la fète de Saint-Michel, patron de la paroisse, les jours de Nuël, de Pâques et de la Pentecôte, la Féte-Dieu et son Octave, « li premier jour de chaque mois non empêché, toute l'octave des morts. si on justifie qu'elle est réellement fondée :.. (2) R. Poulie. Hist. de l'église Notre-Dame et st'Michel de Draguignan, p. 362,363. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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