Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

388 l , 1 LES EVEQUES DE FHEJU ter et à fortifier votre amour et votre soumission pour l'Eglise, à vous faire prendre eucore de plus grandes précautions contre les discours des faux docteurs et à vous préserver du venin qu'ils voudraient vous inspirer ». Pierre de Castellane ne se contenta pas de condamner les doctrines jansénistes. Pour les combattre plus efficacernent encore il fit prêcher des luissions dans les paroisses. Dans ce but, il envoya des capucins au Puget et à TourreLtes (1720) et plus tard des Mininles à Fréjus (1725). Le succès de cette dernière luission fut tel que le conseil cornmunal deluanda le rétablisse– rnent de ces religieux dans la ville. La demande, acceptée en prin– cipe par le chapitre de l'ordre, échoua devant le refus du roi (1). Ce fut vers Cotignac surtout que se porta l'attention de l'évê– que. Les Oratoriens de otre-Dame-de-Grâces y entretenaient l'esprit janséniste et distribuaient ouvertement les reliques du diacre Pâris. Pierre de Castellane leur manifesta son méconte– ment en s'abstenant de Inonter à leur sanctuaire dans les deux visites qu'il fit de celle paroisse (27 juin 1717 et 13 juin t731). Après la condanlnation de Soanen, il leur retira les pouvoirs de juridiction et par deux fois, en 1727 et 1734, il confiait à des capucins le soin de prêcher une rnission dans cette importante paroisse surnolnmée, par son prédécesseur, le troisième clocher du diocèse. Suivant les instructions de l'évêque qui leur avait re– commandé « d'agir a vec force con tre les nova leurs » et cl' écla irel' les fidèles sur les erreurs du telnps, les missionnaires s'appli– quèrent à démasquer le diacre Pâris, à montrer le ridicule de ses (1) At'ch. Cl•• de Fréjus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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