Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI T DU XVIIIe SIÈCLE 381 mois, à huit heures du matin et à cinq heures du soir, l'on sonne la grosse cloche de chaque église de la paroisse, au son des– quelles tous les fidèles se 111ettront à genoux en quelque endroit qu'ils se trouvent, soit à la campagne ou ailleurs, et diront ces paroles: Grand Dieu ayez pitié de nous, réciteront le Pater et l'Ave et feront un acte de contrition; et en même telnps et mêmes heures il se trouvera un ou deux prêtres dans l'église de la paroisse et diront à haute voix, en sorte que les assistants puis– sent ]e dire entr'eux, le Miserere, l'oraison Deus qui culpà offenderis, etc., et l'oraison contre la peste ». La circulaire épis– copale ajoute: « J'accorde chaque jour, à ceux et à celles qui auront fait les susdites prières après s'être confessés et comlllU– niés, quarante jours d'indulgence. Je désigne le maître-autel de votre paroisse et des autres églises ou chapelles de votre lieu à servir pour être privilégié selon l'instruction de N. S. Père le Pape. J'espère que par votre zèle et votre conduite édifiante vous porterez lous les fidèles à l'esprit de pénitence et à fléchir la colère du Seigneur justement irrité, et que vous llle tiendrez averti de tout ce qui se passera dans vos quartiers à ce sujet» (1). La charité de Pierre de Castellane ne s'enferma pas dans les lilniles de son diocèse. Non content de pourvoir aux besoins spirituels et matériels de son troupeau, il expédiait encore, pour secourir les Ma rseil1ais, des convois de vi vres à son ami Belzunce (2). (1) Lettre-circulaire d~ Jlgr de Castellane portant communication du bref de Clément Xl sur la peste de 17~1. (Fonds ùu docteur Eugène Pascal.) (2) D. Bérenger. rie de M~r de Belz1mce. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=