Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

380 , A , LES EVEQUES DE FREJUS la prière et à l'intercession des saints. Ce fut alors que le culte de saint Roch, déjà répanciu dans le diocése, y prit un nouveau déve– loppement. De toutes parts on vit s'élever des chapelles en son honneur, s'établir des processions d'actions de grâces sous farine de vœux (1). Dans certaines paroisses, comme à Cotignac, on ilnplorait saint Sébastien; à Gonfaron, on invoquait saint Quinis. A Fréjus, la confiance des habitants se porta naturellement vers le protecteur séculaire de la ville. Le conseil communal prolnit, « au nOln de tous les habi tants présen ts et à venir, de fêter et de s'abstenir de toutes œuvres serviles à perpétuité le jour du glorieux saint François-de-Paule, et de continuer annuellelnent la procession générale que les habitants ont trouvée établie par leurs pères, de faire célébrer à perpétuité, le second avril, une grand'messe dans la cha pelle du sain t » (2). Pierre de Castellane soutint de 'es aumônes ses lnalheureux diocésains et favorisa leur piété en donnant toutes perlnissions nécessaires pour les neuvaines et les processions qu'on voudrait faire. Il obtint de Clément rI (11 nlars 1721) un bref qui accor– dait une indulgence plénière à tons les prêtres, Inédecins, chirurgiens, ~ages-femmesJ gardes-malades et autres personnes qui soignaient les pestiférés. En portant à la connaissance des curés l'acte pontifical qui « ouvre les trésors de l'Eglise en faveur du diocèse», le pr'éla t leur reC01TIlnande de n'en fai re la publication qu'en cas de peste déclarée. Cependant il ordonne, pour apaiser la colAre de Dieu., « que tous les jours pendant deux (1) Arch. clr. de Trans, Tourrellcs, le Luc, Cotignac, etc. (3) Arch. Cl. de Fréjus, Ull. 20. (Délibération du 20 octobre 17~0.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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