Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 377 il ne restait que peu de réformes à faire. Aussi les compte-rendus des visites de Pierre de Castellane n'offrent-ils pas grand intérêt. Les communautés religieuses étaient généralement animées d'un assez bon esprit. Le prélat dut cependant interdire aux Ursulines de Draguignan l'usage des bagues, des bouquets, des éventails, des couvre-chef plissés et autres n10ndanilés peu conforn1es à la règle monastique. Dans les paroisses il constata avec tristesse que les ordonnances sur l'observation du din1anche n'étaient pas observées. A Aups, il menaça les consuls d'infurmer les gens du roi de cette violation scandaleuse, s'ils ne prenaient des mesures pour l'empêcher. A Pignans, au contraire, il est très édifié d'apprendre que les barbiers s'étaient engagés, sous peine d'amende, à tenir leurs boutiques fermées le jour du Seigneur. Sa sollicitude pour les édifices sacrés ne laisse pas de s'exercer utilement. De nouveau il met en demeure les consuls de Cotignac et de St-Tropez de commencer la construction toujuurs différée d'une nouvelle église. Il voit s'achever celle de Lorgues et la bénit solennellement (août 1729). Entre temps, il refuse au premier consul de Roquebrune l'autorisation de réunir le conseil comluunal dans une chapelle, en attendant que la maison com– mune soit réparée (1). Il interdit l'église de Tourtour qui tombait en ruine (2). La surveillance des écoles publiques n'est pas négligée. Des luesures sévères obligent les consuls de Cotignac à rétablir leur (1) Arch. c lu de Roquebrune, GG. 26. - Lettre du vicaire général Antelmy au premier consul de Roquebrune. (2) Arch. de l'évêché. Visites pastorales. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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