Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 371 adressèrent au nouveau prince de l'Eglise une lettre de félicita– tion à laquelle il réponcli t en ces termes: « J'ai été très sensible J Messieurs, à ce que vous me n1arquez des dérnonstrations de joie que vous avez fait parClÎlr'o à l'occa– sion de IDa promotion au cardinala t et à la n1anière obligean te dont toute la ville a bien voulu y concourir. Je vous prie de ne point douler que je n'en aie une reconnaissance bien sincère et que je ne sois très aise de vous marquer en général et en parti– culier que j'aurais toujours pour votre ville les sentiments que vous lue connaissez et que je conserverai toute n1a vie» (1) . . Les habitants de Fréjus ne s'en tinrent pas à ces témoignages de sympathie. On les vit dans tous les actes de la vie c0111munale condescendre aux désirs de Fleury, s'appliquer même à les pl'éveniJ" et à l'obliger en toute occasion. C\3st ainsi qu'en 1728, on nOlDme pour pren1ier consul le candidat qu'il a recon1– mandé (2). L'année suivante, à l'occasion de la naissance du Dauphin, la ville « parce qu'elle est l'ancien siège épiscopal du cardi nal-Ininistre « se livrera à des dérnonstrations de joie « plus grandes que partout ailleurs ». Ainsi l'ordonne le conseil comrnunal, dont l'admiration ne connaH plus de bornes. A sa demande, Girardin dédie à Fleury l' Histoire de Fréjus qu'il vient de publier (1729); trois ans après, le port.rait du cardinal est placé dans la salle des délibérations de l'hôtel-de-ville « afin que la postérité ne perde jamais le souvenir de ses bienfaits ». (1) Arch. cles de Fréju . (2) En 1740, la ville renonçait à un procè qu'elle avait avec la commune de t-Rnph::tê/ , parce que tel était le dé ir du carùinal. (Arch. clet.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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