Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

:370 , A. , LES EVEQUES DE FREJUS de Fréjus, avec les abbayes de Tournus et de Saint-Etienne de Caen; luai' Benoit XIII le fit cardinal le 11 septelTIbre 1726, il la den1ande de son royal élève. Fleury était un esprit sage et modéré, dé~loué au Saint-Siège et à la foi catholique, qu'il défendit de toutes ses forces contre les assauts qu'on lui livrait en ces telnps troublés, s'appliquant surtout à donner à l'église de France de bons évêques» (1). Dans sa haute position, il n'oublie pas les habitants de Fréjus. En 1720, il obtient pour l'hôpital une pension de 150 livres sur les aUll1ônés du roi (2). Il envoie, en 1728,300 livres à la supérieure des DOll1inicaines de cette ville, qui dans sa réponse « le ren1ereie du soin qu'il prend de sa con1munauté, en lui procurant de ten1ps à autre les sornmes nécessaires à ses besoills » (3). L'année sui van te, une sornme de 500 li vres est distribuée aux pau vres au nom du cardinal-ll1inistre. En 1731 et 1736, c'est par une réduction importante sur les impositions communales que se rnanifeste sa bienveillance. A toutes ces faveurs il fa ut ajouter l' établisseluent, en 1735, des foires du quatrième lundi après Pâques et du 13 décembre, qui se tiennent encore aujourd'hui (4). Fleury n'obligea point des ingrats. Son élévation au cardinalat fut saluée dans la ville par des réjouissances publiques, et les consuls, se faisant les interprètes des sentiments de la population, (1) Albanès. ,;allia nov. 1. (2) Arch. de l'hôpital d(' Fréjus. (3) Fonds personnel. Lettre de la mère Marie Vaixièl'e, supérieu re. (4) Arch. clet de Fréjus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212