Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

368 " A " LES EVEQUES DE FREJUS déplorable. Le prêtres éviteront l'attachement aux biens temporels. Un pa teur a beau avoir mille bonnes qualités ~ 'il est malheureuse– ment infecté de cc Yice déte"'table (l'avarice), il devient non seulement inutile, mais encore odieux ù. tous ses paroi siens. » Et Fleury ajoute avec un profond sentin1ent d'hun1ilité : « Si .(ai fait quelque peine il, quelqu'un d-'entre-vous, et que Inon zèle ait pas é le bornes que la douceur chrétienne me prescrivait, je les conj Ul'e de n1e pardonner et de prier Dieu pour moi, (IU'ils ne me l'ilnputent point ù péché ». Ses derniers conseils sont pour les laïcs. Les parents doivent veiller à l'éducation de leurs enfants: « ou ne pouyons attribuer', leur dit-il, le libertinage des jeunes gen d'aujour'd-'hui (Iu-'au peu de soin que vous ayez eu de leur donner une sainte éducation ». Il recollln1ande aux fidèles de sanctifier les fêtes et din1anches : « Nombre d'entee eux, content d'avoir entendu une messe ba~se le matin, pa ,--ent le re te de la journée il. des an1uscments frivQles. Ils courent avec ardeur aux bénédiction du Saint-Sacl~ement parce que cette cérémonie ne dure qu'un moment, et n'assistent presque jamais à la grand'lne se ni aux vêpre ». Il les exhorte à s'abstenir des danses indécentes, lllênle de celles qui sont permises. A ceux qui s'y sont opiniâtrenlent attachés: « Nous vous avons dit souyent, rappelle-t-il, que si nous les tolé– rions ce n-'était que par une condescendance, peut-être trop grande de notre part, pour une coutume trop Inalheureusement enracinée. Nous nous ommes contenté de renouveler le statut de notre prédécesseur qui défend sous de grièves peines (1) certaines danses immodestes ... Il engage enfin tous ses diocésains à s'occuper de leur salut. « Si ma mémoire vous e t chèee, dit-il en terminant, souvenez– vou.' des conseils quo je vou donne, comme du plus précieux héritage (lue je puis. 0 vous laisser ». (1) Quoiqu'cn dise Girardin, Fleury ne fut pas le premier à faire de la danse un cas réscné. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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