Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 35 absoudre des censures les habitants de Pignans qui les auront encourues (1). Bertrand de Saint-Martin voulut mettre de l'ordre et de la régularité dans l'administration des revenus du chapitre de la cathédrale. Jusqu'alors le prévôt avait la haute main dans les distributions qui devaient se faire aux chanoines, mais souvent des plaintes s'élevaient de la part des intéressés. Pour en finir, Bertrand assigna à chacun des membres du chapitre une ou plusieurs églises paroissiales, dont le bénéficier aurait la cure des âmes avec la dîme et les autres revenus pour prébende. La charte de cette fondation fut signée ]e 3 janvier 1253 dans la cham– bre de la tour (2). Dans cet acte, Bertrand se dessaisit en faveur des chanoines du domaine de Burnis qu'il venait de rattacher à la mense de l'évêché, et ceux-ci, en signe de reconnaissance, lui donnèrent un cheval de la valeur de cent pièces de monnaie. Le partage des prébendes fut ainsi réglé: le sacristain obtint la paroisse du Puget qu'il possédait déjà, l'archidiacre celles de Bargemon et de Favas (3), le capiscol celle de Gassin.. Les huit autres prébendes comprenaient les églises 1 ° de Dra– guiguan; 2° de Figanières; 3° de Comps; 4° de Tourrettes; 5° de Saint-Julien et de Meaux; 6° de la Martre et de Châteauvieux; 7° de Mons et d'Escragnolles; 8 u d'Esclans et de Bagnols (4). (1) Arch. départ l • s • Fonds de la collégiale de Pignans. (2) Cette chambre fut convertie en chapelle avant la fin du siècle. (3) En 1303, la prébende de l'archidiacre fut formée des prieurés de Ramatuelle, de Sainte– Maxime, du Cannet et de Saint-Pierre de Fourl~hambaud à Bargême. (4) En IG57, les prieurés de Châteauvieux, de Bagnols et de Saint-Julien furent remplacés par ceux de Montferrat, de Bargême et de Séranon. (Arch. c l • s de Roquebrune, GG. 26.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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