Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

-------------------~ -------------- 366 -' A -' LES EVEQUES DE FREJUS « Après le sacrifice que je me suis cru obligé de faire à Dieu de ce qui m'e t le plus cher., en n1e épatant du teoupeau à la tète duquel sa patience a voulu n1e souffrir pendant plus de eize année .... , j'étai pres– que déterminé, M. T. C. F., à'gar'der dès cette heure le silence auquel je me suis condamné par ma retr'aite de ce diocèse. Mais je vous ayoue, qu-'ayant vu avec tant de consolation votre douleur, vos larmes et votre ardente affection pour- moi, j'ai cr'u que je ne pouvais sans ingratitude ne pas YOUS faire entendre encore une fois la yoix d'un pasteur que YOU paraissez regr-etter i amèren1erlt. « Je dois commencer par YOU tendre le tén10ignage que ce n-'est pa par' aucun rnêcontentement de vou que j'ai songé à vou quitter. Je n'ai au contraiee qu'à n1e louer de votre amitié et de yotre docilité pour Inoi, mai c'e t en mên1e ten1ps cette docilité qui n1'a fait craindre que je n'en aie pas tiré tout le fruit que je pouvais en retirer pour' votl'e utilité. Tant de négligence de ma pal·t à YOUS visiter et à vous instruire ne font que n1e rendee infiniment coupable devant Dieu, et la faiblesse de Ina santé, presque toujours altérée pal' le travail, ne m'excu...-era peut-être pas deyant le souyel'ain juge. « Je ne puis ni ne dois vous acrifier mon alut. .. Je n'ai pas encore eu le tempo de jouir de Dieu. Pardonnez-n1oi, n1es chers enfants, je ai ce qui m' st utile, et ne vous opposez plus ù une ré olution que sa miséricorde m'a inspir'ée pour me sanctifier. Quoique je sois ab ent de corps, je serai toujour avec vous en esprit ». Suit le tableau des divisions qui désolaient alors l'Eglise de France, di visions dues à la diffusion des doctrines jansénistes et au mépris dans lequel était tornbée l'autorité doctrinale de l'Eglise et du Souverain Pontife. Le zélé prélat en prend occasion pour prémunir de nouveau ses diocésains contre les dangers de ces doctrines. « Laissez di pu tep les écoles catholique sur la nature et l' opél'ation de la Grù -e, il faut les re pecter, elles ont leur utilité et ervent il, fixer ef, con:--;eryer' la substance de la foi; Inai. vous pouvez vous pas el" de toutes ces que tians et peu t-6tre Inème et-il plus sùr de n'y pain t entrer ... Que dirions-nous de deux homlnes qui pressé d'une soif ardente se tr'ouveraient au bord d'une fontaine 1 dont les claires eau." e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=