Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 365 seul exenlplaire et je n'ai pu en donner à plusieurs personnes qui m'en ont denlandé. Ainsi, je souhaite que vous en ayez pu avoir un par Aix ». Faisant ensuite allusion au bruit qui courait alors de son élévation à un siège plus important et à la satisfac– tion que lui en tenloignait l'évêque de Gap: « Quant à vos pré– dictions, ajoutait-il, je les regarde C0l11me un effet de votre bonté, sur laquelle seule elles sont fondées; car, Dieu n1erci-, je ne prétends et ne désire rien» (1). Fleury n'aspirait plus qu'au repos. Peu de teillps après il résigna son évêché que l'état de sa santé né lui permeltait plus de gouverner COml1le par le passé. Le roi lui donna en échange l'abbaye de Tournus. Jusqu'au dernier lTIOlnent il voulut accolnplir les devoirs de sa charge. Sa démission venait d'être acceptée, lorsque le trésorier général de Provence vint à Fréj us (3 février 1715) Illettre aux enchères, en vertu du droit de régale, les revenus de l'évêché. Le prélat protesta contre cette ingérence du pouvoir civil. Son opposition eut pour effet qu'aucun acquéreur" ne se présenta aux enchères. Bon gr"é, mal gré, le représentant du fisc dut respecter les droits des ferilliers en possession (2). En quittant ses diocésains-, Fleury leur adressa une lettre d'adieux fort touchante (30 avril 1715) (a): (1) Arch. déplcs tir.; [lasses-Alpes, G. 119. - Cette leUre est datée de Montpellier, 22. octobre 171L.1:, (2) Arch. déples. Invènlaire de l 'évêc.hé. (3) Leltre pastorale de Mg?' l'évéque de Fréjus lorsqu'il était sur le point de quitter le gouvernement du dlOcese. (Fonds de M. le chanoine d'Agrigente, du diocèse de Lyon, collectionneur infatigJolc qui a réuni dans sa bibliothèque les mandements anciens ct mo– dernes de presque tous les évêques de la catholicité.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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