Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

364 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS livres saillts quelque chose qui senlble contraire ct la vérité ~ je ne fais aucun cloute qu~il [CUlt ~ on que l'exelnplaire soit f((utif~ ou que le tra– ducteur n~ en ait pas bien pris le sens ~ ou que je ne l'entende pas lnoi– IHélne (1). Qu'on nous donne, di -je, des clll'étiens ainsi di posés, nou les e.'horterons ù lire et ù n1é~diter jour et nuit les divine Écritures, llOUS leur ouvr'iron non euleluent les pren1iers chapitres de la Genèse et le Cantirlue de cantiques, dont la lecture était défendue dan les pren1ier'"" siècle'"" de l'Eg1i e, luai encore tout cc qu'il y a de plus acré dans l'augu te lU,,' ,tèl'e de nos autel'"". Nou'"" yOU en aurions dit davantage, . T. C. F., i dans le temps rlue nou travaillions ù cett instr'uction, nous n'avions reçu celle de l'as emblée du clel'gé tenué à Paei . au n10is de janYier dernier. Elle nou a paru si , aO'e, si remplie crûl'uc1ition, ct établir si ,--olidement la aine doctrine, que les n1a1 intentionnés prétendent fau sen1ent êteo attaquée pal" la Con titution, que nous l'adoptons avec autant de plai il' que de re, pect, ct que nous la joignons ù ce mandeluent, afin que YOUS puissiez profitee de lun1ière~ de ces savants hommes ». Quelques considération,' sur l'obéissance due à l'Eglise et à son Chef ter111inent cette in 'truction Inagi 'traIe. L'empre 'se1l1ent des fidèlo~ à '0 'OU1l1ettre aux prescriptions du Illande111ent fut pour Fleury une grande consolation (2). Mais la parole du zélé pontife dépa 'sa les limites du diocèse. Sa savante apologie attira sur lui l'aLtention publique: de toutes parts on lui en deIllandait des exe111plaires. Répondant à l'évêque de Gap qui le félicitait sur son succès: « On a beaucoup plus fait d'hon– neur à Illon 111anclelnen t qn'il ne 111éri te, disai t l'humble préla t J et j'ai bien peur que, quand vous l'aurez lu, vous ne perdiez la bonne opinion qu'on vou' en a donné0. Il ne 1n'en reste pas un (1) Epit. 82 ad IIieron. n. edit. (2) Tous les exemplaire' du livre condamné furent envoyés au secrétariat de l'évêché. C'est ce (lue con tate Fleury lui-même ùans sa lct~re d'adieux. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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