Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

.. ------------------------------- .. '- DU XVIIIe SIECLE 363 pu 'cmpêcher' de conyenir qu'il fallait du moins pour' pouvoir' la lire, être insteuit dc principaux n1ystèrcs de la foi; et dès lors combien de milliers de pa;y .... ~1l1S n-'en sont-ils point cxclu ~ POUl" peu qu'on entre dans le détail d'un diocè e, et qu'on en approfondisse le maux, on ne peut voie san gémie con1bien les vérités essentielles du chri tianisme sont ignorées des gens de la campagne, et si on examine mêlne la face de la religion dans les villes et dan les conditions plus relerées, n'a-t-on pas la douleur de voir à quel point elle y est o~scurcie et défigu r>ée ~ L-'e prit d'incrédulité Iy'est devenu par malheur que trop commun: on s'accoutume ù douter de tout: chacun se mêle de di puter' UL> le vérités les plu inconte-·tables, et s'il y a des personne pieuses qui lisent l"Ecriture Sainte pour e nourrir de cette manne céleste avec une parfaite pureté de ca~uf', combien y en a-t-il d'autres (lui n'y cher– chent qu'à relever les difficultés ou les obscurité que le Saint-E. prit y a lais ées pour exeL'cer notre foi ~ COInbien ne la lisen t aussi que pour y trouver tout ce qui a quelque rapport aux questions du temps, et pour sc confiemer dans leurs mauvai e préventions. Homn1es et femmes veulent décider de la docteine, et cette salutaire docilité pour les pa telu's (lui fait le véritable caractère du chrétien, n-'e t plus regal'dée qu'avec une espèce de mépris, et comn1e la n1arque d'un e prit faible. C'c .... t le funeste fl ' uit de héré ie de Calvin et de Luther, qui ont infecté tant de royaume et do province du principe détestable de n'admettI ' e pour juge des controyer e que l'Ecriture toute eule, ans le secour;::, de la tradition dont l'Eglise est la dépo itaiee, et nous ne craignons point de dire (lue les Jansénistes suivent les mêmes traces, quoique moins ou yertement, et avec plus de dissimulation. Ces réflexions ne sont que trop certaine , et après cela l'auteur de celles sue le Nouveau Te tament oseea écrire ilnpunément que la lectuee de l'Ecriture Sainte e t utile ù tou , en tout telnps, en tout lieu. Qu'on nou. donne de chrétiens qui la li ent comme l'en eigue le pieux auteur de l"Inûtation de Jésus-Christ avec un e prit de foi, d'humilité et de 'implicité, sans mêler une vaine et dangereu e curiosité (1): ou qui di ent COlnme saint Augustin, sije trouve dans les (~) 1 Hl i t. Cil ris t. L. l, C• 5. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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