Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XlII d A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 361 pure» et la bonne foi de ceux qui, ( sans ernbrasser une mau– vaise doctrine qu'ils n'entendent pas » se sont déternlinés par des considéra tions personnelles. Viennent des avis pratiques pour ramener « sinon les J ansé– nistes de doctrine qui seront toujours très difficiles à convertir, 111ais les autre8, dont le nombre est ]e plus grand. « Le premier est de ne faire êlucun reproche SHI' leur égaren1ellt passé à ceux qui reviennent de bonne foi à l'Eglise ». Le second est que si on accuse quelqu'un d'être encore dans l'erreur, on doit le déférer à l'évêque, qui exa111inera ces sortes d'accusations, et jugera si elles sont fùndées . ... .. N'accusons personne légèrement et sans preuve. N'augmentons pas le nornbre des Jansénistes en les multipliant sans fondement, et ne leur faisons pas surtout l'honneur de croiI'e que dès qu'on a une mOl~ale plus pure, ou un extérieur 'plus réglé que les autres, on devienne d'abord suspect d'êtro leur sectateur ..... Suivons e~'actement ce que le pape Innocent XII recon1n1andait si fortelllent aux évêques de Flandre (1) « de ne point recevoir d'accu ation vague et odieu e de Jan énisme pour décrier ou dé igner qui que ce soit, ayant qu'il y ait un fondement légitime de le tenir suspect d'avoir enseigné (-Iuelqu"une des propositions condamnée »• .Après ces considérations générales, Fleury aborde ce qui fait l'objet de la eondamnation de la bulle Unigenitus. Il dénonce la tempête d'injures soulevée à cette occasion contre le Saint-Siège par les partisans de Jansénius et réfute le prétexte mis en avant par eux pour faire croire qu'il ne s'agissait que d'une question de 1110rale ou de discipline et non d'un point touchant à la foi. « Quoi! 'écric-t-il, un petit nombre de prêtre et de docteurs san autorité, errants et cachés pour la plupart., qui n'ont su trouver d'autre (1) fi rc f d u () févr jer 1691. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212