Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

360 " .... " LES EVEQUES DE FREJUS « CJcst ain. i que les SS. Pères ont toujOUl' combattu les l16r'étiques pal' l'autor'ité de l'Eglise et de l'évêque de Ronle, qui en e. t le chef. C'est ainsi que Tertullien confondait les Mar'cionites et les Valentiniens et ~aint Augu. tin était trop éclair'6 pour penser autrement. Sa doctr'ine n'était pas différente de celle des papes Innocent, Zozime, Boniface, ni des évêques du nlonde. Et c'est cette parfaite conformité des Pères qui fornle cette chaine invariable de la Tradition, qui sert de règle ù notr'e foi; nluis ce n'est pas ù des particulier ù les intel'prètee il leu!' fantaisie, non plus que l'Ecr'itur'c Sainte: il nJappartient quJù IJEglise de le faire, et c'est dJelle que nous devons apprendre ce qu'il ont pen é. . . . . . . 'écoutez point ces faux docteur' qui ont la témérité de dir-e que }Jour' n'ôtr'e pas hor's de l'Egli e, quoiquJon en pal'ai.,se banni J il suffit de lui être attaché en e.ipl'it pal' la charite (1). C'est un PUI' fana– tisnle. C'est renYel'ser' les principes qui rendent l'Eglise Yi 1ble ù tous ses enfants. C'est détruir'e l'unité du Corps mystique de Jè us-Christ. Part.out où eette unité ne se tl'ouve point, la cllar'ité ne peut y être. Et quiconque ne tient pas il, ce divin Chef par l'union que ses membres doi \'ent avoÎl' avec l'Eglise on Epouse, ne peut en être vivifié ..... » E x a ln in a n t 1es ca use s qui 0 nt puséd uire « uns i grand non1– bre de personnes d'une probité et d'une capacité d'ailleurs reconnue», et contribuer aux progrès « d'une doctrine si témé– ['aire et si dangereuse », le savant apologiste signale: la diffu– sion de livres « écrits avec beaucoup d'art », dans lesqu61s les Jansénistes « cachent sous de belles expressions le poison de leurs erreurs » -- une funeste indifférence pour la religion, - un espri t de contradiction qui porte « à croire que le parti persécuté et le plus faible est toujours celui de la vérité ) - le désir « de satisfaire leur vanité» qui pousse d'autres à s'unir à une secte « qui prend un grand soin de louer et d'élever» ses partisans - enfin « une apparence de piété et d'une rnorale plus (1) Propos. 91 dans la COl1st. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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