Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU -<'"Ille A LA FIN DU .lTVlll e SIÙCLE 357 opère tout aussi (1). Prier donc sans cesse COlnme si notl~e .. alllt dépen– dait uniquement de Dieu et l'opérùt tout seul; tea.Yaillel~ comme s'il ne dépendait que de nou~, co 'ont le~' deux pôles sur' le 'cJuel' roule toute l'économie de la piété chrétienne. Le' <.lmes orgueilleuses et insensibles ont besoin d'être retenues ou ren1uces par la cl~ainte, et les {unes douces et timides ont besoin d'être soutenue~ par le motif consolant de l'espérance. Nous ne pouvons trop il la Yérité appréhender le~ jugenlents de Dieu: ils ne ont pa lTIoin tel'l'ibles qll'incompr6hen ible·. J'userai, dit-il, de lnisel'icorde enoers qui Je vou !t-ai ~ et J'aurai de la clenlence enoers qui il !ne plait'a (2) ,. ce n'est donc point l'ouol'age de celui qui veut~ ni de celui qui court, conclut l'apôtl'e saint Paul, lnais de Dieu, qui fait ntiserirorde (3). Qui osera~ dit le Sage, 7)OUS ùnputet'~ ô lHon Dieu! la perte des nations que vous ave~ creees? Et Y a-t-il un autre Dieu que -cous devant qui vous puissie.~ justifie!' l~ équite de 730S Jugelnents ? (4) Tren1blons donc on lisant ce effrayante vérités, humilions-nous, prions et attendons tout de Dieu et de sa gl'ùce; mais ne dése~pél'ons jamais de sa mi 6ricorde. Il est le Dieu de tcspét'ance : lorsque sa colère parait la plus allunlee, h.eureux ccux Qui se conficnt cn lui~' il veut sauvcr tous les honvnes ~ il ne veut la PC1'tC cl' aucun~' et si IS1Ytël perit ~ il ne doit s'en pl'enclre qu~à lui-/nênw (5). Conune cous êtes justc ~ Ô nlon Dieu, continue 10 Sage) vous gou(Jel'/w,~ toutcs choses justelJlent ~ et vous l'egardc~ convne une chose etrangère à votre puissance de condarnner celui qui ne lnérite point cr être puni~' cal' votre puissance est le principe rnê/ne de votre justice ~ et vous êtes indulg ent envers tous ~ parce que vous êtes le Seigneur de tous (6). Vous voyez, N. T. C. F., dans tou ces pa age un n1élange conti– nuel de la justice et de la rniséricorde de Dieu, de la cl'uinto tlue nous devon avoir de ses jugements, et de l'espérance au i que nou devons (1) S. Bern. tract. de grat. el/ib. ar/J. C. 14, /l. 47. (~) Exod. c. 3H. (3) Hom. c. 9. (4) Sap. c.12. (5) Rom. c. V",. - Psal. 2. - 1. Timot. 2. - 2·. Pet. 3. - Ol)~e. 1;3. (6) Sap. c. 12. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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