Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI T DU XVIIIe SIÈCLE 353 et de prendre du tabac en fumée en compagnie de personnes séculières et qui ne sont pas de leur maison, n'empêchant qu'ils ne puissent en user en leur .particulier, si leur santé le demande. Et à l'égar'd du tabac en poudre, nous renouvelons la défense que nous avons cy-devant fait d'en prendre dans les églises ou dans les sacristies. « Nous ordonnons à tous les ecclésiastiques qui sont dans les Ordres sacrés ou qui ont des bénéfices suffisants pour leur entretien de porter' ol'dinairement la soutane longue jusqu'aux talons dans les lieux de leur résidence et dans ceux dont ils sont les décimateurs, quand ils y demeureront plus de huit jours, défendant à tous prêtres de célébrer autrement la sainte messe ni de permettre aux étrangers de la céléb.'er dans leurs églises s'ils n'ont l'habillement long ou soutane. « Nous ordonnons expressément aux vicaires et autr'es chargés en titre de la cure des àmes de la por'ter dans les bourgs ou villages de leurs paroisses sans pouvoir la quitter hors de leurs maisons, à moins d'une nécessité connue, sous peine de suspension. CI Pour ôter tout prétexte aux réguliers et aux autres de célébrer des messes avant celle du prône, nous ordonnons à tous les vicair'es et autres chargés du soin des àmes de se rendr'e exacts à dire celle du pI'ône à l'heure marquée par nos sentences de visite. « Nous leur défendons et luême à tou les supérieurs des commu– nautés régulières, de donner la bénédiction du Saint-Sacrement après le coucher du soleil, excepté le jour de l'Octave de la Fête-Dieu, l'expérience ne faisallt que trop voir que Dieu e t souvent offensé dans le concours de personnes de tout âge et de tout sexe qui s'assemblent dans la nuit à l-'occasion de cette dévotion. « Quoique le saint Viatique doive être porté à toute heure du jour. et de la nuit aux malades, dans le cas de nécessité, nous exhortons les vicaires et tous les autres chargés de la cure des âmes de faire en sorte qu'il leur soit porté le matin ordinairement, et d'êtl'e tellement atten– tifs sur les infirmes de lEur paroisse qu'il n'arrive jamais, s'il se peut, qu'ils meurent sans l'avoir reçu, leur recomluandant de ne pas délaisser, comme nous avons appris avec douleur' qu'il arrive à plu– sieurs, les moribonds sans les visiter de temps à autre et les fortifier de quelque parole consolante dans les dernières heures de leur vie qui peuvent être les décisions de l"'éternité. « Enfin ~ nous ordonnons à tous recteurs d'égli es et paroi ses de nous donner incessamment avis de leur'" usage à l'égard de expo î- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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