Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe 1\. LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 351 soit à la première messe qui se dira ce jour-là, de la vie ou martyre du saint, dont on devait célébrer la fête» (1). Cependant les ennelnis de la France n'avaient pas désarmé. On craignait chaque JOUI" une descente sur la côte dont les points fortifiés n'étaient pas gardés. Au milieu du 1ésarroi général, les populations, abandonnées à elles-mêmes, durent pourvoir à leur propre défense. Fleury est à la tête de ce mouvement patriotique. Le 5 août 1710, il écrit aux consuls de Roquebrune: « Je ne doute pas J Messieurs, que vous ne sachiez que la flotte ennemie est à Cavalaire et qu'elle ya mêlne fait une descente, aussi bien qu'en quelques autres endroits de cetle côte. Il est de notre intérêt comlnun et du service du roi de penser à la sûreté du pays et COlnme nous n'avons point de troupes J il est nécessaire que chaque cOlnmunauté fasse une compagnie de milices pour se porter aux lieux où le besoin le demandera. M. le conlte d'Armagnac a donné ordre que les communautés gardassent les redoutes. Comme l'année passée, celle de Saint-Raphaël gardera la sienne, celle de Fréjus gardera les deux qui sont sur cette plage, et il faut que la vôtre garde celle de l'Estel, comme vous fîtes l'année passée. S'il arrivait quelque 111alheur, faute d'y avoir du monde, vous en seriez responsables et on s'en pren– drait à vous, sans compter que tout le mal tomberait sur votre lieu . .J e suis persuadé que vous aurez là-dessus tout le zèle qUi convient.- A.-II., év. de Fréjus» (2). (1) Fonds du docteur Pascal. (2) Arch. Cles de ROl,ucbrune, GG. 25. -:- Dès le moyen-âge, « le guet de mer» était organisé; plus tard de milices gardes-côtes sont formée ... ; les hommes des paroisses du Jittor.al, embrigadés, armés) sont inspectés d'abord deux fois l'an, par l'amiral. A une époque e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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