Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

350 , A , LES EVEQUES DE FREJUS honorer les saints dont la vie a été une suite continuelle de pénitence et de mortification, par des danses, des jeux, des festins, et des spec– tacle semblables à ceux que le Gentils aveuf,les célébraient en l'hon– neur de leurs faux dieux. Cette profanation si scandaleuse des fêtes des aints ne serait pour– tan t pas une raison suffisante pour les retr-ancher, et il ne serait pas juste parce que quelques impies ou des ignorants en abusent, de priver les chrétiens fidèles et in truits de la con olation qu'ils reçoi vent en unissant leurs prière à celles de l'Egli e pour le invoquer et implorer leur secours dans les jours con. acré en leur honneur. Depui le synode du 13 avril (1), il n'y a point d'obligation d'enten– dre la messe aux jours maequés ci-après. Mais comille d'un autre côté le malheur des temps a rendu la mi ère pre 'que générale et quo la multiplicité de fete, urtout dans la ai on où les travaux de la campagne ont le plu néce. aire, ôte le moyen aux pauvres arti ans ou gens de journée de o-agner leur vie, J é u -Chri t nou ayant appris aussi que le abath (sic) était fait pour l"'homme, nous avons cru, il l'e remple de plusieur D'r'and évêques .du ro.raume et en particulier de cette proYince, qu'il était xpédient de céder à la nécessité et de perillettre de travailler dan' certain jour qui ju qu'ici n'avaient été de tinés qu'il louer Dieu dan les saints, en n'occupant les fidèle' que des office de l'Egli e ou d"autr-e uvres de piété. Mais pour ne pas perdre entièrement le fruit de ces fètes et en conserver la méllloire dan. l'e prit et le cœur des chrétiens, nous avons jugé ù propos de ne pas en retrancher l'obligation d'entendre la me se, afin qu'il puis ent au moins 'anctifier leur travail en as istant au sacrifice adorable de nos autels ». Après avoir énumére les fètes supprimées (2), 10 prélat ajoute: « ous enjoignon au prêtre qui dira la messe de l'aube de réciter– l'abrégé de la foi aprè le premier évangile, nou exhorton encore les vicaire ou les prètr-e de paroi es d'in truire le peuple, oit dans la messe du prône qui précèdera l'une des êtes ci-dessus exprimées, (J) La copie que nous avons donne l'année 1712. ce qui est impossible puisque l'ûrdon· nance que nous transcrivons est de 1710. D'ailleurs en 1712 Fleury était â Par·is. (2) C'étaient les fêtes de S. Malhia3, S. Joseph, l'Invention de la Ste-Croix. Ste Madeleine, S. Jacques, S. Laurent) S. Barthélemy, S. Mathieu, SS. Simon ct Jude. S. Thomas, apôtre. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=