Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 347 Puget, déjà frappé d'une contribution de guerre de 1,800 livres, et Roquebrune, où toutes les provisions des habitants et même leurs vêtements avaient été sai8is, furent en partie brûlés. Au Muy, l'incendie succéda au pillage. Le village de Vidauban, dont les habitants avaient pris la fuite., devint tout entier la proie des flammes. Arrivée au Luc, l'armée du duc de Savoie se di visa: le gros des troupes se dirigea vers Toulon, le reste alla camper près de Brignoles et rançonner les environs. Pour payer sa contribution fixée à 10,000 livres, le conseil communal du Luc ne crut mieux faire que de vendre les biens des fugitifs. Les consuls de Montferrat, taxés à 3,000 livres, et ceux de Châteaudouble à 2,500, s'étaient contentés d'engager les habi– tants à vendre leurs bagues et bijoux. Cotignac fut imposé à 600 livres par feu, Draguignan à 30,000, Bras à 2,700. Les consuls de Saint-Tropez fournirent 26,000 rations de pain et. de vin et 50 moutons, ceux de Trans 100 rations de pain (1). Après son échec devant Toulon -' le duc de Savoie battit en retraite. Il était le 25 lloût à Fréjus où il entendit la messe dans une des salles de l'évêché et repartit le lendemain « sans per– mettre qu'on nous fit aucun mal, dit Girardin. ous en fûmes quittes pour la peur, nous ne payâmes que très peu de contribu– tion. Les troupes françaises arri vèrent deux heures après que les ennemis étaient sortis; les habitants qui s'étaient enfuis revinrent; il ne manqua que quelques paysans qui s'étaient fait tuer sottement par les hussards sur les bords d'une forêt» (2). (1) Ces détails sont tirés des :uchives de chacu[]e des communes ci-des us indiquées. (2, Girardin. Hist. de Frejus, II, 269-.27~. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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