Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

34~ ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS revenus étaient considérables à l'époque des foulaisons (1), puis successivement des sonanes importantes qui formèrent peu à peu un capital de 21,163 livres. Ces actes de générosité le firent chérir de tout le diocèse. Dans sa reconnaissance pour les bienfaits de F"leury, le conseil cOl1ununal de Flayosc l'appelle ( le père des orphelins, le nourricier des pauvres, le refuge des malheureux» (2). Nous son1mes loin, on le voit, du portrait fantaisiste qu'ont tracé de cet évêque les palnphlétai l'es de l'époque. Fleury ne fu t ni ce vulgaire ambitieux, ni ce pelit abbé de cour, dont parle Saint-SÏ1non, ni ce prélat boudeur qui, relégué dans un diocèse éloigné de la capitale, aurait signé ses lettres intimes: Fleury par l'indignation divine) évêque de Fréjus. Quoiqu'on ait pu dire, Fleury ne considéra jamais comme une disgr-âce sa nomir:ation à ce siège. Il se plaisait au séjour de sa ville épiscopale dont il avait pris en affection les habitants. Son départ, nous le verrons, ne changea pas ses sentiments à leur égard; la mort seule put briser l'alnitié qui les unissait (3). De graves évènements se préparaient. La fortune avait aban– donné le grand roi. Le duc de Savoie, après avoir défait dans le Piémont les armées de Louis XIV, envahissait la Provence. « Le 11 du mois de juillet 17Û7 J à trois heures environ de l'après– midi, dit une relation du temps, il passa le Var avec une (1) Arch. déples. lovent. de l'évêché.- C'est le Cours actuel. (2) Arch. c les • Délibération Ju 1 er janvier 1711. ~3) Il ne vint presque jamais, pendant les chaleurs de l'été, ~ Fayence, dont le château, dit Girartlin, ayant besoin de grandes réparations, fut, à sa requête, démoli avec la permis– sion de la cour, comme dispendieux et inutile. (Girardin. Descript. du diocè8e, p. 147. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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