Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 341 Les établissements d'éducation pour les jeunes filles de la bourgeoisie ne faisaient pas défaut. Fleury qui n'aime ni le faste, ni la rnondanité, veut qu'on recommande aux élèves une mise simple et qu'on leur défende « de porter la gorge découverte et des parures qui sentent le siècle ». A l'exemple de ses prédé– cesseurs, il ordonne qu'elles soient rendues à leur famille après l'âge de seize ans et fixe la pension à 75 et 90 livres. Sa surveillance s'exerce sur les médecins eux-lTIêmes. Consi– dérant combien leur concours est nécessaire aux prêtres anprès des malades, il invite les consuls à retirer leur elnploi aux médecins des comn1unautés qui ne mènent pas une vie chré– tienne (1). Au souci intelligent des besoins religieux et lTIOraUX du diocèse, Fleury joignait un grand dévouelTIent pour les pauvres. On le vi t, comme Clern10n t-Tonnerre, se rendre chez les infir– mes pour les cOITImunier et les secourir de ses aUlllÔnes. Parton t il s'enquérait de l'état des hôpitaux. Il fit diviser en salles dis– tinctes ceux de Fayence et de Salernes afin de séparer les malades des deux sexes, donna 100 livres pour réparer celui de Flayosc, autorisa les habitants de Saint-Raphaël à se faire soigner gratuitement dans l'hôpital de Fréjus. Plus que tout autre, ce dernier établissement, dont il confia le service aux sœurs de evers, fut favorisé de ses libéralités. Déjà, en 1705, le généreux préiat lui avait cédé le pré de la Raynaude dont les (1) Arch. c les de Flassans, BD. l3.- Destitution lie Demolin comme médecin de la com– munauté, sur l'invitation de l'é\'êque de Fréjus, « à cause de . a religion» et pour ne pas pratiquer les sacrements (170n). 22 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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