Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 339 saintes femmes de l'Evangile qui ne cessaient de pleurer et de gémir, parce qu'on avait enlevé le corps de leur divin maître et qu'elles ne savaient où on l'avait mis ». Un pasteur si zélé pour la maison de Dieu ne négligera point l'instruction religieuse de son peuple. Dans ses tournées de visites « il ne peut voir sans gémir cornbien les véri tés essen– tielles du christianisme sont ignorées des gens de la campa– gne » (1). Aussi s'attache-t-il à interrogel~ SUI' le catéchisme en même temps que les enfants présentés à la confirmation les fidèles qui viennent assister à la cérélTIonie. Quand les réponses ne sont pas suffisantes, il n'hésite pas à prendre des mesures pour obliger les prêtres à mieux remplir ce devoir de leur charge (2). (1) Mandement sur le Jansénisme dont il sera bientôt question. (90 Nous en avons un exemple par le règlement qu'il imposa au vicaire perpétuel de Châ– teaudouble (3 avril 1704): « Nous enjoignons, dit-il, 1 0 à tous les confe~seurs du lieu d'interroger au tribunal de la confe~sion tous les pénitents, de quelque âge qu'ils soient, avec pourtant discrétion et prUdL1lCe, pour savoir s'ils sont instruits des principales vérités de la religion, et, en cas qu'ils ne le soient pas, de les renvoyer sans que cela paraisse aux yeux du public, en disant simplement sur eux les prières accoulumées et leur donnant la bénédic– tion. en les avertissant qu'ils ne sont point :lbsous et leur enjoignant de venir les tri>uver en particulier pour 3pprendre leur croyance. c '20 Le vicaire publiera trois dimanches consécutifs, au prône, que ceux qui ne sont pa~ instruits du catéchisme, ne sont pas capables de recevoir l'absolution ni la communion, et que les pères ct les mères qui n'enverront pas leurs enfants au catéchi me et qui ne leur feront point répéter aussi en particulier les principau~ points de la doctrine, se rendent coupables d'un péché mortel, et que Dieu leur demandera un co.mpte rigoureux du peu de soin qu'ils auront eu de leur éducation. c 3° Pendant un an, le sieur vicaire et les deux secondaires ne manqueront point, tous les dimanches et fêtes, de faire le catéchisme, à midi, pendant une heure et demie, et de parta~er les paroissiens en trois classes dont chacun d'eux se chargera d'une, et que, en cas qu~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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