Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIII d A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 337 1110difié dans la suite, car dans une lettre du 26 mai 1715, Fleury se plaint aux consuls de ce qu'ils ont entrepris un trop grand ouvrage et leur déclare qu'on ne peut obliger les décimateurs à contribuer à toute la dépense (1). Deux vols sacrilèges profanèrent le lieu saint pendant son épiscopat. En 1709, à l'occasion du vol commis dans la chapelle des Cordeliers de Draguignan, où les saintes hosties avaient été enlevées, le pieux pontife prescri t des prièl'es expia toires, un jeûne général dans la ville pour le sailledi 16 novembre; il ordonne pour le lendemain, dimanche, une procession de péni– tence, au retour de laquelle « l'officiant étant Inonté à l'autel, prendra le Saint-Sacrement entre les mains et, dans le temps qu'il se tiendra tourné vers le peuple, le sieur sacristain et le sieur ~apiscol, à genoux et le flambeau à la main, prononceront à haute voix pour pouvoir être entendus du peuple l'amende honorable». Ces prières expiatoires, sa uf la pr'ocession, devaient se continuer les deux dimanches suivants (2). « Entre toutes les marques de la colère .de Dieu sur nous, dit le mandement (3), il n'yen a point qui nous ait pénétré d'une aussi vive douleur, que l'attentat sacrilège des quelques scélérats qui ont poussé l'Îlllpiété jusque à enlever de l'église des Pères Cordeliers le Corps adorable de Jésus-Christ. C'est la seconde fois que cette profanation arrive dans ce diocèse et nous ne pou- (1) R. Poulle. Hist. de l'église Notre-Dame et Sl.Jlichel de Dl'aguignan, p. 224, note. (2) Papiers de M. l'abbé Audibert, supérieur du grand séminaire avant la Révolution. (3) Mandement de Mgr l'évêque de Fréjus au sujet de l'énlèvement des saintes hosties fait en lJéglise des Cordeliers de la ville de Dl'aguignan. (Arch. déples.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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