Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 335 Après cet exposé le prélat donne aux congréganistes les plus sages conseils: « Ce n'est point par le grand nombre qu'elles doivent chercher à se distinguer, mais par la pudeur qui doit reluire dans toutes leurs actions, par la fuite des compagnies du siècle, par une vie oceupée et chrétienne, par la fréquenta– tion des sacrements et par une conduite enfin qui puisse non seulement les sanctifier, ~mais porter les gens du monde à la vertu, à leur exemple ». Ces exhortations paternelles sont sui vies d'un règlement en vingt articles dont l'esprit peut se résumer dans le 17 me : « Il est défendu aux associées et même aux postulantes de se parer avec luxe et d'une manière trop mondaine, d'user du fard et des rnouches, de porter la gorge et les bras découverts, d'aller au bal, de souffrir la conversation des jeunes hommes avec assiduité; mais elles doivent se distin– guer des autres par leur modestie et leur piété en toutes occa– sions » (1). La surveillance des églises était de la part de Fleury l'objet de soins attentifs. Nous le voyons interdire des chapelles ou des autels, ailleurs des pierres sacrées ou des crucifix qui ne sont pas conformes aux règles liturgiques, prescrire l'acha t d'or– nements, partout s'occuper des moindres détails: du pavé à la voûte, jusqu'aux carreaux de vitres qui manquent aux fenêtres ou aux toiles d'araignées superflues, rien n'échappe à l'œil vigilant du prélat. Parfois l'église a besoin d'être réparée, agrandie ou reconstruite. Dans ce cas, si les choses traînent en longueur, une ordonnance épiscopale mettra les consuls en (1) Fonds du docteur Pascal. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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