Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 333 mandait à ses prêtres de réagir par tous les moyens en leur pouvoir contre cette funeste habitude. Un de ceux qu'on employa avec le plus de succès fut l'établissement des congrégations de jeunes filles à la suite d'une mission prêchée dans la paroisse. A cette époque les missions étaient très fréquentes. Fleury déployait un grand zèle pour en assurer le bienfait à ses diocé– sains. Sa constante préoccupation de la sanctifieation des fidèles et de la conversion des pécheurs l'incitait à encourager ces prédications extraordinaires, d'autant plus efficaces qu'elles sont périodiques. Aussi le voit-on autoriser la fondation de mis– sions décennales dans nombre de paroisses, notamn1ent à Draguignan (1702), à Tourrettes et au Puget (1708), à Fréjus (1710) (2). Il se faisait un devoir et une joie d'aller en présider lui-lnême les exercices de clôture comme à Draguignan, Lor– gues, Aups (1704) et à Roquebrune (1711) où il voulut se donner la consolation de distribuer, le dernier jour, la communion aux fidèles et assister à la procession finale. Dans cette dernière paroisse, les Inissionnaires, pour affermir le bien qu'ils avaient fait, établiren t une congrégation de jeunes filles. Fleury voulut bénir la confrérie naissante. Ayant réuni les associées dans la chapelle de Saint-Michel, il les félicita de leur détermination et les exhorta à vivre dans la pratique de la vertu. Au milieu de la corruption générale et des tendances perverses qui entraînaient tant d'âmes loin des voies du salut, le pieux pontife eut à cœur de favoriser le développement « d'une œuvre (2) Arch. dépl,•. /nsin. ecclés. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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