Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

332 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS à la joie, et surtout avec les personnes des deux sexes, ne peuvent jan1ais être aussi édifiants que le demanderait la sainteté dujour, sans cOlllpter la dépense inutile qu'on fait à ces festins ». Le prélat leur reC01111nande également de s'abstenir de toute familiarité avec les prieuresses « lorsqu'on leur porte les gâteaux ou fougasses la veille de la Fêle-Dieu. ous approuvons fort, dit-il, qu'on aille se réjouir chrétiennement avec elles, mais non qu'on y joigne des baisers et des embrassadeb, ni que les dames se pal~ent ce jour-là comme elles pourraient le faire pour aller à un bal ou à un spectacle profane. Tout doit se ressentir dans ces elnplois de la sainteté du luinistère qu'on y exerce. Et si les dames sont obligées J en tout temps, de conserver la modp-stie qui con vient si fort à leur sexe, et qui en fai t le principal orne– ment, il est juste qu'elles se piquent d'en montrer encore davan– tage pour se rendre dignes des saintes fonctions qui leur sont attribuées. · ... Elles doi vent songer qu'ayant Jésus-Christ pour témoin, elles sont obligées d'apporter, en l'accompagnant, autant de piété et de recueillement que quand elles prennen t son corps adorable à la communion, et que c'est la seule manière dont elles puissent IJhonorer et participer spirituelleluent aux grâces qui sont attachées à ce saint mystère ». Nous avons déjà constaté sous les précédents évêques les ravages que les danses imn10destes exerçaient sur les mœurs publiques. Voulant appliquer au mal un remède énergique, Fleury (' fit un cas réservé de la danse qui se faisait alors avec des postures contraires à la pudeur chrétienne» (1). Il recom- (1) Girardin. Hist. de Fréju8, p. ~69. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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