Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 331 au respect du lieu saint. A Entrecasteaux, « les gens venaient à l'église avec des bonnets indécents, et tels qu'ils les portaient dans les rues ou dans leurs chambres; les mères qui y conduisaient leurs enfants les laissaient crier d'une manière scandaleuse» (1). A Barjols, parrains et rnarraines avaient pris l'habitude de s'embrasser après la cérémonie du baptême. Fleury fit cesser ces irrévérences. Il a pprouva le prieur de Bargemon d'avoir séparé les hommes des femmes dans l'église. Malgr'é les défenses épiscopales, les prieurs et les prieuresses des confréries avaient, dans certaines locali tés, conservé l'usage de se réunir le jour de la fête de leur chapelle ou de leur autel pour faire en commun un repas où trop souvent les bienséances étaient mises de côté. A Fayence et à Aups les confrères du Saint-Esprit détournaient, pour ces peu édifiantes agapes, le produit de leurs qnêtes et les offrandes destinées aux pauvres. L'évêque mit fin à ce gaspillage éhonté (2). Au cour~ de sa visite pastorale à DraguignRn (17 décembre 1702), il invite les mar– guilliers de la confrérie du Saint-Sacrement à supprimer d'eux– mêmes les repas qu'ils on t coutume de faire avec les prieuresses le jour de la Fête-Dieu et aux approches de la Toussaint. « Comme c'est principalement, dit-il, dans la fêle du Saint– Sacrement qu'il faut montrer plus de piété et de recueillement, il est aisé de voir que des repas, où d'ordinaire on est plus porté (1) Arch. déples. Visiles pastorales. ,2) En 1712 il prescrivait aux consuls de Fayence de faire distribuer, avec le concours des vicaires et des marguilliers, les trois charges de blé dOIJt les prieurs du Saint-El'prit étaÏent 1'n possession. (A rch. CIe. de Fayence.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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