Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU .lrIIl e A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 329 sequestre qu'on avait mis sur la mense épiscopale fut levé (1). A son retour (1706) le conseil communal de Cotignac députe à Fréjus le maire el plusieurs notables pour lui faire visite, « attendu la singulière bonté qu'il a témoigné d'avoir pour les habitants de ce lieu» (2). Les religieux du diocèse n'eurent qu'à se louer de leurs rapports avec l'évêque de Fréjus. Ceux de la Verne, de Lérins et du Tho– ronet furent honorés de sa visite; les Minimes de Draguignan, dont le couvent se trouvait contigu à la chapelle de Notre-Dame– du-Peuple, reçurent l'autorisation de s'établir dans l'enceinte de la ville (3). La bonté du prélat s'étendait jusqu'aux humbles gar– diens des sanctuaires vénérés du diocèse. L'ernlite du Cap-Roux, Laurent Bonhomme, retraçait dans sa solitude la vie des anciens anachorètes. Toute la ville parlait de ses mortifications éton– nantes, de ses vertus héroïques, de la science des choses divines qu'il possédait. Fleury avait de la vénération pour ce saint homme et il lui adressait toujours la parole quand il le rencon– trait. Un jour qu'il se recomluandait à ses prières, le serviteur de Dieu lui répondit: « Monseigneur, je n'y manquerai pas, car vous en avez besoin, chargé comme vous êtes du salut de tant d'ârnes ». Le prélat se mit à sourire: « Voyez, messieurs, dit-il aux prêtres qui l'accompagnaient, comme le frère Laurent me fait la morale» (4). (1) Arch. déplU. Inventaire de l'évêché. (2) Arch. c les de Coti6'nac, DB 12. (3) Arch. déples. Insin. eccl. (4) Vie du serviteur de Dieu) Laurent Bonhomme, pal' Girardin. Descript. 'u diocüe, p. 37-52. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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