Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

3~2 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS et afin d'alléger les charges de la mense épiscopale, il unit au séminaire les prieurés de la Moure, de Penna/ort eL de GrÏ1naud. Il assura au ::;upérieur de l'établissernent une pension de 500 li– vres sur les revenus de l'évêché (1); puis, dans le but de préparer de bonne heure les jeunes gens qui se destinaient au sacerdoce-, il fonda à Fréj us un petit séminaire qui, d'après Girardin, fut très prospère et réunit une année jusqu'à quatre ·vingt jeunes clercs (2). Malgré tout, les choses n'allèrent pas au gré des désirs du généreux prélat. De nombreuses défections s'étaient produites dans les rangs des séminaristes. A l'exemple du Bon Pasteur qui courait après les brebis perdues, Fleury rendit, en 1705} une ordonnance pour ramener les déserteurs au bercail et y retenir ceux qui auraient été tentés de les imiter. Enfin il voulut ouvrir aux déshérités de la fortune les portes du sanctuaire, en ~ubstituant au titre patrimonial exigé par les canons celui de la mense commune pour les clercs pauvres qui s'engageraient à rester, leur vie durant, à la disposition de leur évêque dans le service paroissial (3). C'est à pourvoir à ce service des paroisses et à la réformation du clergé que Fleury s'applique de préférence dans les réunions synodales régulièrement tenues chaque année. Il attend les (J J Garein, notaire à Fréjus.- Le supérieur était alors Joseph Vairac qui se démit de ses fonctions de bénéficier pour se dévouer entièrement à la direction du séminaire. (2) Girardin. Hist. de Fréjus, II, 266. - Le futur historien de notre église &vait été professeur dans cet établissement dont Je supérieur était Antoine Merle, pr~tre de Callian~ qui obtint plus tard un canonicat. Après l'épiscopat de Fleury nous ne trouvons plus aucun~ trace de cette maison d'éducation. (3\ Girar4in. nist. de Fréjrl8, Il, p. 267,268. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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