Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

_________________TrJ'_--------- 310 .1 A .1 LES EVEQUES DE FREJUS , lieu à Brignoles entre les deux prélats. Après avoir vainement attendu son suffragant pendant deux jours -' l'archevêque dut aller lui-rnême à Fréjus. Celte attitude indisposa le roi. Mandé à la cour, Luc d'Aquin partit de sa ville épiscopale, vers la fin de l'année 1695, pour n'y plus revenir. Louis XIV le reçut très • froidement et ne lui ménagea ni les reproches, ni les menaces. Un an s'écoula dans l'anxiété de l'attente. Le prélat finit par comprendre que le roi n'attendait plus que sa déluission; le 5 janvier 1697 J il résignait son évêché en faveur de Louis d'Aquin, son neveu. « Tout parut bon au roi, dit Saint-Simon, pourvut qu'il se démit» (1). Le lendernain, les lettres royales nommaient Louis à l'évêché de Fréjus, avec la réserve, en faveur de S0n oncle J d'une pension de 3,000 livres (2). Luc d'Aquin fut exilé en Bretagne, d'où il ne cessa de pro– tester, comme nous le verrons, contre la nomination de son neveu et celle d'Hercule de Fleury, refusant même de toucher la pension qui lui avait été reconnue. Il put enfin rentrer à Paris et a lIa vi vre auprès de son frère Thomas qu i, de prévôt d'Aups , était devenu le doyen de Saint-Thomas du Louvre. C'est là qu'il mourut, le 2 mars 1718. On l'inhuma le lendemain dans le caveau des chanoines de cette collégiale. Son cercueil est au– jourd'hui conservé dans les sous-sols de l'église Saint-Germain– l'Auxerrois. Il y fut transporté sous l'Empire, quand on joignit le Louvre aux Tuileries par un souterrain sous la place du Carrousel où s'élevait, avant la Révolution, l'église de 8aint- (1) Saint-Simon. Mémoires t p. 214. (~) Arc:h. dépIt•• Ina in. eccl. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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