Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

-------~--------------------- 308 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS remarqué un grand luxe dans les vêtements de leurs élèves, une nouvelle ordonnance, du 7 décembre 1688, enjoignit d'en– seigner la modestie aux jeunes filles, et renouvela la défense d'en garder après leur quinzième année, à moins qu'elles ne se fussent destinées à la vie religieuse (1). La vigilance de l'évêque s'exerça également sur les nombreuses confréries du Saint-Esprit qui s'élaient établies dans le but de secourir les pauvres. Dans quelques paroisses, notamment à Fréjus, les membres de la confrérie songeaient plutôt à se livrer à des divertissements, le jour de la Pentecôte, qu'à distribuer des secours aux indigent8. Le 20 lTIai 1689, une ordonnance épiscopale proscrivait ces abus et interdisait notanlment la chanbon du Rossignolet (2). Depuis longtemps, les consuls de Draguignan s'étaient arrogé le privilège de choisir chaque année le prédicateur du Carême. Luc d'Aquin eut gain de cause contre leurs prétentions. Mais il échoua quand il voulut s'attribuer la nomination du chanoine– sacri8tain de cette église. L'arrêt du Conseil d'Etat, d~u 20 décembre 1691, lui reconnut seulement le droit de conférer les dignités canoniales, de donner au chanoine-sacristain les pouvoirs nécessaires et de fixer le nonlbre de prêtres amovibles pour l'aider dans l'administration des sacrements (3). Le séminaire, depuis sa fondation, voyait augmenter chaque (1) Arch. déples. Visites pastorales. (2) Fonds personnel. Papiers du docteur Eugène Pascal. _. Dans quelques paroisses, notamment à Gonfaron, celle c1Jan::oll se ch:Hlte encore aux mariages. (3) R. Poulie. llist. de l'église paroissiale Noire-Dame el Saint-Michel. p. 338. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=