Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 29 Ils règlent ce qui concerne l'exercice de la justice, les causes crilninelles et ci viles, les droits des seigneurs, les chevauchées ou service dû par les vassaux dans les guerres privées, service qui devait durer quarante jours et se faire aux frais de ces derniers, le nombre des chevaliers armés ou des fantassins que devaient fournir en cas de guerre au comte de Provence les villes et les villages du diocése de Fréjus, les droits d'albergue que l'évêque devait payer soit à Draguignan, soil aux Arcs, selon que le bailli du COlnte IJindiquerait. Ils énUlnèrent encore les droits de quêtes et de paccage que possédait le comte de Provence; abolissent la redevance qu'il prélevait sur le blé; exemptent de tout tribut les chevaliers, leurs fils et leurs neveux., à moins qu'ils se livrent à la culture des terres (1). Les contestations relatives aux statuts devaient être jugées par un tribunal dont la présidence était donnée à perpétuité aux évêques de Fréjus, lesquels devaient se faire assister par deux barons ou chevaliers nOlnnlés, l'un par le comte de Provence, l'autre par les barons et les chevaliers du pays. A raison de la part qu'ils avaient prises à la rédaction des statuts, Laugier, de [{oquebl'une, Guillaume, de Cotignac, et ROlnée de Villeneuve furent nommés par le comte de Provence membres à vie de ce tribunal. Quatre ans s'étaient écoulés depuis leur promulgation, quand, le 21 février 1239, RayrYlond Bérenger prêta, à Aix, dans l'église des chevaliers de Saint-Jean, avec un grand nombre de personnages ecclésiastiques, parmi lesquels Fouques, prévôt (1) Le telte de ces statuts se trouve dans la préface du Cartu,laire de Lérins. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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