Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

306 r ~ A ~ LE EVEQUES DE FREJU l'année suivante, cette prelnière tournée pastorale fut SUiVie d'une seconde, en 1692, que le prélat ne put achever. Pendant son absence, des troubles graves, occasionnés par la révocation de l'édit de antes, éclatèrent au Luc, où les protes– tants étaient, nous le savons, nOlnbreux. Le vicaire général Antoine Porre, auquel l'évêque avait confié l'administration du diocèse, et le syndic du clergé, Berna rdin de Camelin, dénon– cèrent au Parlement les fauteurs de désordres (1). Peu à peu cependant les esprits se cahnèrent: trente-six familles d'héréti– ques embrassèrent la foi catholique; les autres préférèrent pren– dre le chemin de l'exil (2). Dans sa visite pastorale du 11 mars 1686., Luc d'Aquin acheva l'œuvre de la conversion. Réunissant les nou vea ux con vertis, il les exhorta « à bien faire leur devoir et à bien considérer la grâce que Dieu leur avait faite de recon– naître leur erreur, ce qu'ils promirent de faire avec beaucoup de soumi.ssion » (3). Plus tard, en 1690, sur la demande des consuls du Luc, il unit à l'hôpital de cette ville les biens du consistoire réformé (4). C'est d'ailleurs justice à lui rendre. Malgré sa courtisanerie et ses défauts, Luc d'Aquin se Inontra toujours fort zélé pour les intérêts de la religion. Dans ses tournées pastorales il examinait (1) Honoré Maurine, notaire a Fréjus. (2) Arch. c les du.Luc, BB. 21, (QI 312,315. (3) Arch. déplu. Visites pastorélles. - Une lettre du comte de Grignan, gouverneur de Provence l nous apprend qu'il y avait également des nouveaux convertis à Gonfaron, à la Garde-Freinet, au MUYI à Bargemon, à Fayence l à Seillans l à Tourrettes et à Callian. – Arch. Cl•• de Draguignan. (4) Arch. Cles du Luc, DB. 21, fo 31S. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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