Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 301 Le siège de Fréjus ne fut pas le premier qui eut été offert à ce dévoué serviteur de la politique royale. Louis de Bonrlemon refusa successivement les évêchés de Tournai (1668) et de Lavaur (1669); finalen1ent il accepta celui de Fréjus. Préconisé le 17 juillet 1679 et sacré à Rome le 1 er octobre suivant, il prit possession de son siège par procuration, dit Girardin (1), et n'y vint jamais. L'évêché de Carcassonne, pour lequel il fut préco– nisé le 6 avril 1680, ]ui fi t bien tôt o'.lblier cel ui de Fréjus; cinq mois après, il était proillu à l'archevêché de Bordeaux qu'il garda jusqu'à sa mort survenue le 9 novembre 1697. Louis d'Anglure de Bourlemon termine la chronologie des évêques donnée par AntelnlY dans le De Initiis. L'illustre histo– rien de notre église publia l'année suivante, pendant la vacance du siège, son précieux ouvrage. C'est pour cela qu'il le dédia à l'archevêque d'Aix. Voici ce qu'il a dit de Louis de Bourlemon : « A cause de sa sagesse, de sa lllodération, de son intégrité et des services qu'il a rendus pendant trente ans dans l'exercice de ses fonctions pour protéger et promouvoir la IIlajesté et la gloire du royaume de France) ce prélat s'est recommandé à la bienveillance du roi et a été nommé au siège de notre église ». Eloge exagéré qui se ressent des idées de l'époque et de l'in– fluence alors prépondérante du gallicanisme. (1) Girardin. llist. de Fréjus, le 261. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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