Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

292 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS de baptême, ou encore à s'informer de quelle manière les hôpi– taux étaient tenus, provoquant au besoin, comme à Clavier's, la fondation de ces établissements charitables. Il s'appliqua aussi à faire adopter partout la liturgie romaine et l'imposa aux chanoines d'Aups qui suivaient encore le rit fréjusien. Les querelles incessantes qui di visaient les chanoines de Draguignan l'affligeaient profondément. « Cet état de choses, disait-il, est le seul déplaisir que je reçoive dans mon diocèse ». Mais, malgré les plus louables efforts et les plus pressantes démarches, il ne put réussir à rétablir la paix parmi eux. Il semble que la Providence ait voulu adoucir au prélat ces amertumes en lui réservant la consolation d'ouvrir le séminaire diocésain. ( Depuis qu'il a plu à la divine Providence de nous élever au rang des premiers pasteurs de son Eglise, disait-il à ses prêtres, nous avons toujours cru qu'un des principaux devoirs auxquels nous étions engagés envers elle, était de lui procurer des ministres qui répondissent à sa pureté et, qui étant par là de dignes coadjuteurs de notre ministère, puissent con– courir à la sanctification des âmes qui ont été commises à notre conduite. Mais comme cette même Eglise n'a pas reconnu de moyen plus propre pour former ces ouvriers excellents que l'établissement des séminaires et qu'un si grand bien, dont la plupart des grands diocèses de ce royaume profitent avec tant de succès et de bénédiction, avait presque été tout-à-fait retardé dans le nôtre jusqu'à ce temps, nous avons mis depuis notre arrivée toute notre application pour avancer une œuvre si sainte ». Dan ce but, un synode général fut convoqué à Fréju , au e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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