Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 289 qu'ils présentassent leur obédience, déclarant nul et d'aucune valeur tout pouvoir écrit ou verbal obtenu précédemment. Les Observantins de Sainte-Rossoline ayant rp,fusé de se conformeI' aux pI'escriptions épiscopales, une ordonnance du 27 février 1677 leur enleva tous les pouvoirs de juridiction, et leur gardien, le P. Coquillat, qui devait prêcher le Carême à Carcès, se vit retirer cette autorisation (1). Dans les paroisses qu'il devait visiter, Clermont-Tonnerre avait l'habitude de se faire précéder par des missionnaires, qui pendant plusieurs jours .évangélisaient les fidèles et pré– paraient les enfants à la confirmation. La paroisse de Pignans fut la première à recevoir la visite épiscopale. Depuis un mois Clermont-Tonnerre y avait envoyé plusieurs prêtres pour y prêcher une mission. Arrivé le 6 février, quelques jours avant la clôture, il en suivit régulièrement les exercices (2), pous– sant même le zèle jusqu'à confesser les fidèles qui désiraient s'adresser à lui, administrant les derniers sacrelnents à un Inalade en danger de mort. Aussi le succès de la mission, favorisé par la présence du prélat, dépassa toutes les espéran– ces. Le jour de la clôture, l'évêque chanta solennellement la grand'messe à laquelle il communia un grand nombre de fidèles qui n'avaient pu s'approcher le matin de la sainte table. Avant la fin de l'année il avait visité cinquante-six paroisses, laissant partout des traces ineffaçables de son zèle et de sa bonté. A (1) Arch. déplcs. lnsin. ecclés. ~2) Il assi tait même anx sermons qui se donnaient en provençal ct en particulier ~ une conférence dialoguée SUl' la calomnie. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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