Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

-------------------- .. _--------- 284 1 A 1 LES E EQUES DE FREJUS Ondedei avait institué pour héritiers ses deux neveux, Louis, le prévôt cl' Aups -' et Octavien, comte de Vézelay. Aucun d'eux n'assista aux obsèques. Le prévôt ne vint que trois mois après à Fréjus exécuter les dernières volontés de son oncle. Après avoir fait célébrer, le 10 octobre, un serviee funèbre à la cathé– draie, il rapatria les domestiques italiens en leur donna, outre leurs gages d'une année entière, une large gratification. Lorsqu'il voulut vendre le mobilier pour en affecter le produit aux bonnes œuvres indiquées dan' le testament, il le trouva en si mauvais état « à cause de la n10rtification pratiquée par le défunt au;;c choses concernant le luxe et à sa propre commodité », qu'il fut obligé de pourvoir autrernent à cette dépense (1). Ainsi, malgré sa grande fortune, Zongo Ondedei vivait dans la plus grande simplicité, poussant jusqu'à l'austérité le dédain des jouissances du luxe. On aurait dit qu'il ne s'imposait de telles privations que pour se montrer plus généreux envers les autres. Loin d'être le loup ravisseur que nous représente une épigramme aussi méchante que peu véridique, il sut par sa chari té et ses bienfaits gagner le cœur de ses diocésains. En témoignage de reconnaissance, le conseil communal de Fréjus fit placer son portrait à l'hôtel-de-ville, dans la salle des déli– bérations. Un de ses prêtres et falTIiliers, Mre Alongo, vicaire perpétuel de Fayence, nous a lais 'é de lui cet éloge: (' Il a été un hon1me d'esprit, de grand j ugelnent et de bonne conduite, ayant laissé (1) Roux et Raymond, notaires à Fréjus. - Les meubles devaient être vendus après que « les héritiers auraient choisi et pris ceux qu'ils voudraient réserver pour eux ». e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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