Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XlIl e A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 281 reine (1) et lui accorda plus tard, dans le Levant, un domaine de nation d'un revenu annuel de 10,000 livres (2). Ondedei possédait enCOl"e à Rome et à Pezaro des biens personnels qu'il céda par la suite à son neveu Louis (3); il retirait en outre près de 40,000 livres de son évêché et 3,000 de l'abbaye de Blanchelande. Grâce à ces revenus considérables il put, en dehors des nom– breuses libéralités dont nous avons parlé." suffire à d'importantes dépenses et même faire des placen1ents de fonds (4). C'est ainsi que nous le voyons successivelnent agrandir le don1aine de rlscle par l'acquisition de plusieurs terres au Puget (1659), établir une glacière dans le jardin de l'évêché (1660), placer deux canons en fonte au Patil, pour la défense de la ville (1661). C'est lui encore qui reconstruisait « l'ancien château de Fayence ruiné pendant les guerres ci viles (5). Mentionnons enfin l'acquisition d'un navire, la Salal'nandre ~ attaché au port de Brest, qu'il revendait bientôt (1660) (6). TOUS savons cOlnbien Ondedei se préoccupait de n'admettre aux saints ordres que des sujets bien préparés. Voulant assurer d'une 111anière' définitive l'œuvre si itnportante de la forlnation (1) Roux, notaire k FréJus. (2) Ibid. id. (3) Ibid. id. - En 1670, Jean François Ciacca, intendant de l'évê4ue, se rend à Rome pour retirer, en son llorn, 5,200 livres. (4) Il prêta à plusipurs bourgeois de Fréjus diverses sommes s'élevant II 19,257 livres, à la ville de Fréjus 13,547 livres, au clergé du diocèse J8,000 livres, au seigneur de la Verdière ~5,02t livres, à celui du Cannet, Louis de Rascas, dont il tint l'un de. fils sur les fonts baptismaux, 10,000 livres. (5) Roux, notail'~ à Préjus - Girardin. DeSc1'ipt. du tliocese, p. 147. (6) Roux et Garein, nolaires à Fréjus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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