Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

274 1 A 1 -LES h TEQUES DE FREJUS Le casuel des funérailles, laissé jusqu'alors à la générosi té des fidèles, c0111mençait à être regardé comine une rétribution obligatoire. Pour prévenir les abus, Ondedei voulut règlen1enter cette nouvelle source de revenus, mais se garda d'imposer un tarif unifornle. Il permit au chanoine-sacristain de Pignans de percevoir un écu pour les funérailles des riches, et 15 sous pour celles des gens de candi tian luoyenne; les pauvres devaieJlt être enterrés graatuiteluent. Le vicaire du Luc fut aussi autorisé à recevoir une redevance des falnilles qui voudraient des honneurs et des dignités. A cette époque où les luœurs étaient eneore pures, on ren– contrait peu de gens de n1auvaise vie. Quand il s'en trouvait dans les paroisses, Ondedei usait envers eux de la plus grande sévérité. Les con 'uls de Ramatuelle expulsent, a sa demande, une femine publique. A Entrecasteaux, deux concubinaires malgré les monitions canoniques faites par le prieurJcontinuaient à scandaliser les fidèles. L'évêque les cite devant lui et comme les délinquants répondent par des injures à la sommation, il fulmine contre eux l'excommunication majeure. Bientôt réduits au plus cOluplet isolement, ces pécheurs publics se virent obligés de quitter le village. Dans plusieurs paroisses, la violation du dimanche commen– çait à exercer ses ravages. A Villecroze, les habitants de la campagne se livraient, ce jour-là, à leurs travaux habituels. Après les avoir sévèrement admonestés, Ondedei ordonna au vicaire d'excommunier ceux qui n'obtempéreraient pas à ses injonctions. A Lorgues, où les marchands ouvraient leurs bou– tiques, l'évêque voulut qu'une amende fut infligée à tou le' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=