Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 271 qui donna lieu à des scènes scandaleuses, à d'interlninables procès devant le Parlement et le grand con8eil du roi. A plu– sieurs reprises l'évêque fut oblige de sévir. Un dimanche du rnois d'octobre 1673, pendant la grand'n1esse, « quelques-uns des chanoines, ernportés par leur aveugle passion, et oublieux de la sainteté de leur ministère, adressent au doyen des paroles outrageant.es »; puis ils saisissent violen1ment la stalle sur laquelle il est assis et l'auraient renversée, s'ils n'en avaient été elTlpêchés par son entourage. Mis au courant de ce qui s'était passé, Zongo Ondedei ordonna que les coupables seraient exclus te III porai re 111 ent cl el'ég 1 ise. « Une autre fa is J un chan 0 i ne, Mro Durand, refusait de faire p)'être assistant au doyen, quand celui-ci officiait, et il ne se décidait à obtArnpérer à ses ordres qu'à la suite d'une injonction de l'évêque. Le chanoine Graciny, voulut empêcher par la force le doyen de célébrer la grand'messe le jeudi-saint et se laissa aller contre lui à des paroles de rnépris, L'évêque de Fréjus déclara qu'il avait encouru l'excon1munica– lion (21 octobre 1672) et l'obligea à inscrire sur les registres du chapitre qu'il avait follement et télllérairement proféré des invectives contre le doyen» (1). I.~es chanoines de Pignans vivaient dans le plus complet relâchelnent, sans que l'évêque de Fréjus eut le droit d'y porter remède, pui 'qu'ils étaient eXell1pts de sa juridiction. Depuis que les guerres de religion avaient détruit leur monastère, ils ne gardaient plus la clôture et n'avaient conservé de leur habit qu'un scapulaire blanc, Pour régulariser une situation (1) Raymond Poulie. [lis!. de l'église paroissiale de Notre-Dame et t·~lichet, p. 283-~f.)O • e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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