Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

258 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS unc commissa lupo pa taris ovilia cernis, Dedecus unde hominum, dedecus unde Dei. Ondedei, nous le verrons par la suite, ne fut ni un loup pour son troupeau, ni une honte pour l'Eglise; la passion politique peut seule expliquer cette odieuse calolllnie. Malgré ses in.stances auprès du Saint-Siège, le nouvel évêque ne put obtenir ses bulles que le 8 juillet 1658. ous ignorons la cause de ce long retard; il est vraisemblable que l'hostilité du Saint-Siège à l'égard de Mazarin n'y fut pas étrangère (1). Mais déjà Ondedei prenait à cœur les intérêts de son futur diocèse. Il assistait, en 1656, à l'assemblée du clergé de France au titre d'évêque nOlllmé de Fréjus et réglait, la lllême année, a vec les héri tiers de son prédécesseur les arrérages de la mense épiscopale, dont il avait obtenu la jouissance avant la prise de possession. L'année suivante, le clergé du diocèse délégua auprès de lui le prévôt du chapitre, Claude de Castellane, pour obtenir l'exelllption de la taille et d'autres corvées qu'un grand nombre de conseils communaux voulaient imposer (2). Grâce à son intervention, satisfaction fut donnée aux réclama– tions du clergé. Le nou vel évêque voulut se faire précéder par ses bienfaits. Le 26 juin 1657, il fondait en faveur des paroisses de Séranon, d'Escragnolles et de Châteauvieux, où ir apprit que la parole de Dieu n'était presque jamais annoncée, une mission (1) Mazarin venait de s'aliéner le Saint-Siège en s'alliant avee Cromwell. (~) Garein, notaire à Fréjus. - Le clergé emprunta 1,000 livres pour subvenir au frais de voyage du pr~vôt. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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