Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI T DU XVIIIe SIÈCLE 257 l'ai accepté afin d'être plus près de Pésaro. On me l'a offert également parce qu'il fallait quelqu'un sur qui l'on pût compter. Le siège de ce diocèse s'appelle Fréjus. Ouvrez une carte de la Provence, vous le trouverez situé non loin de la mer, car c'est un lieu connu. En France, c'est un grand honneur que d'être évêque, il appartient au premier des trois corps qui constituent le royaulue; à savoir: le clergé, l? noblesse et le tiers-état» (1). Cette nomination provoqua dans la capitale un double courant de manifestations contraires. Les amis de Mazarin vantaient dans le nouveau prélat la solidité de son jugement, l'égali té de son humeur, la distinction de ses manières. « Ils louaient le . cardinal de lui avoir donné une place dans son cabinet aussI bien que dans son cœur, de lui communiquer ses conseils dans les affaires les plus imporlantes et d'avoir reconnu dans un grand nombre de circonstances qu'il y avait autant de lumières dans son esprit que d'ardeur et de fidèlité dans son zèle » (2). Les partisans du cardinal de Retz manifestaient des sentilnents hostiles et critiquaient la conduite privée du nouvel élu, auquel ils reprochaient son intimité avec la marquîse d'Ampus, Marie de Brancas (3). Un chanoine de Paris exerça sa verve satirique en décochant à l'adresse d'Ondedei cette spi ri tuelle et mordan te , . eplgramme: (1} Lettre extraite d'une notice SUI' Z. Ondedei, par M. le chanoine Verlaque. (2) Coquerel Le navire de la France cité par Girardin. (Hist. de FréJUS, lI, p. 21)6.) 3) En quittant Paris, Ondedei avait entreposé dans l'hôtel de la marquise un certain nombre d'objets renfermés dans des caisses. Lorsquten 1661 on fit une saisie-arrêt sur le mobilier de Marie de Bl'3nca., Ondedei revendiqua cc qui lui appartenait. (Roux, notaire à Fréjus. ) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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