Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 251 une nouvelle marque de ses dispositions conciliantes, il réduisit bénévolement à 1,500 les 2,753 livres auxquelles les habitants avaient été condamnés pour la coupe de bois faite sous son prédécesseur; il fit en outre l'acquisi tion d'une maison VOISIne de l'église pour agrandir le presbytère, dont les réparations restèrent seules à la charge de la communauté (1). Touchés enfin de tant de bonté, les habitants de Bagnols reconnurent la juridiction temporelle de l'évêque. Celui-ci (17 octobre 1646) mit le comble.à sa générosité en leur cédant., outre l'uBage de ses droits J la propriété des forêts et des terres incultes, moyennant une pension annuelle de 240 livres (2). Leurs exigences furent encore dépassées par celles des habi– tants de Montauroux, querelleurs incorrigibles qui saisissaient le moindre prétexte pour intenter des procès aussi ridicules qu'in– justes. Fatigué de leurs continuelles vexations, l'évêque saisit avec empressement l'occasion qui s'offrit de se séparer d'eux. Lombard de Gourdon, co-seigneur de Montauroux, venait d'acquérir la partie de la juridiction de Bagnols qui ne relevait pas de l'évêque. Pierre de Camelin lui proposa un échange qui fut accepté; et, par acte du 25 mai 1647, Bagnols passait en entier sous la juridiction telnporelle des évêques de :Fréjus, tandis que Montauroux en était détaché (3). Moins favorisée que Bagnols, la communauté de Fayence se voyait contrainte à payer intégralement les 3,000 livres aux- (1) Lombard et Jean Raymond, notaires à Fréjus. (2) Jean Raymond, notaire à Vréjus.- De là vient la richesse forestière de la commune de Bagnols. (3) Girardin. Descript. du diocèse, p. 170.- Jean l'aymond, notaire. • e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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